Brassards rouges, pancartes brandies et slogans scandés… Ce mardi, les populations de Niague et des villages environnants ont investi les rues pour exprimer leur opposition ferme au projet Casa Orascom, une initiative immobilière égyptienne également connue sous le nom de Ville Verte.
La marche pacifique, partie de la devanture du CEM de Niague jusqu’à l’entrée du village, a mobilisé des centaines d’hommes, de femmes et de jeunes décidés à défendre leur cadre de vie. Dans une ambiance mêlant colère et détermination, les manifestants ont dénoncé un projet qu’ils jugent dangereux pour l’écosystème fragile du Lac Rose.
Sur les pancartes brandies, les messages étaient clairs : « Papis Diop dégage ! », « Non au projet Casa Orascom ! » ou encore « Sauvons le Lac Rose ! ».
Les habitants affirment que cette future “ville verte” menace non seulement l’environnement et la biodiversité, mais aussi leurs activités économiques, notamment le tourisme local, l’artisanat et les petits commerces qui dépendent directement du lac.
« Nous ne sommes pas contre le développement, mais il doit être durable et respectueux de notre cadre de vie », a déclaré un porte-parole du collectif citoyen de Niague.
Les manifestants demandent à l’État de suspendre le projet et d’ouvrir un dialogue inclusif avec les populations locales avant toute décision.
Le Lac Rose, site emblématique du Sénégal et candidat à l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, est déjà soumis à de fortes pressions environnementales liées à l’urbanisation, à l’exploitation du sel et aux changements climatiques. L’arrivée d’un projet immobilier de grande envergure dans cette zone sensible risque, selon les habitants, d’aggraver la situation.
Alors que la mobilisation ne faiblit pas, les populations de Niague promettent de poursuivre le combat jusqu’à l’abandon total du projet Casa Orascom.
https://youtu.be/MWwoE4At0C4