Journées Climat & Développement 2025 : le gouvernement réaffirme son engagement pour une action climatique inclusive et territorialisée

0 320

Diamniadio, 2025 — Placées sous le thème « Le climat, c’est l’affaire de tous ! Vers la mobilisation des financements à échelle pour la résilience climatique du Sénégal », les Journées Climat & Développement 2025 ont réuni ce week-end à Diamniadio les principaux acteurs institutionnels, économiques et sociaux autour de la gouvernance climatique.

Trois membres du gouvernement  dont Abdourahmane Diouf, ministre de l’Environnement, Abdourahmane Sarr, ministre de l’Économie, et Balla Moussa Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires — ont partagé une même conviction : l’action climatique ne peut réussir que si elle est inclusive, financée durablement et ancrée dans les territoires.


Abdourahmane Diouf : « Le climat n’est pas une option, c’est une obligation »

Ouvrant les travaux, le ministre de l’Environnement, Abdourahmane Diouf, a rappelé la vision du Président de la République sur les questions environnementales :

« La vision du Président Bassirou Diomaye Faye sur les questions climatiques et environnementales est claire : nous devons agir avec nos partenaires stratégiques, notamment la Banque mondiale, le PNUD et les autres partenaires financiers. Le climat est l’affaire de tous. »

Le ministre a souligné le manque d’appropriation des enjeux climatiques par les populations et la nécessité d’un engagement collectif :

« Nous nous sommes rendus compte que les questions environnementales ne sont pas encore suffisamment intégrées dans le quotidien des citoyens. C’est pourquoi nous avons voulu réunir tous les acteurs de l’écosystème ,la société civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers pour réfléchir ensemble. »

M. Diouf a aussi insisté sur le caractère transversal de la politique environnementale du gouvernement :

« Les questions climatiques ne sont pas une simple option. C’est une obligation pour le Sénégal, qui respecte ses engagements internationaux. Nous allons lancer une vaste campagne nationale de sensibilisation citoyenne pour que chaque Sénégalais s’approprie les enjeux environnementaux : la pollution, la dégradation des sols, la protection du littoral, de la faune et de la flore. »


Abdourahmane Sarr : « Se préparer techniquement pour accéder aux financements climatiques mondiaux »

Prenant la parole, le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a mis l’accent sur les enjeux économiques et financiers de l’adaptation climatique.

« L’Afrique, et le Sénégal en particulier, subissent déjà les impacts du changement climatique. Si rien n’est fait, notre pays pourrait perdre jusqu’à 2 % de son PIB d’ici 2030 et 10 % à l’horizon 2050. Il nous faut absolument agir, et cette action doit être multisectorielle. »

Le ministre a également évoqué la nécessité de diversifier les sources de financement pour soutenir la résilience nationale :

« Les besoins de financement sont énormes, et le budget de l’État, comme vous le savez, est contraint. Il faut donc réfléchir à la diversification des sources : secteur privé, partenaires internationaux, et mécanismes de financement vert. »

Selon lui, la clé réside dans la préparation technique des projets pour accéder aux fonds mondiaux :

« Les procédures internationales sont complexes. Pour mobiliser les ressources disponibles, nous devons nous préparer davantage, mieux structurer nos projets, identifier les risques climatiques et saisir les opportunités d’investissement. C’est le seul moyen d’attirer les financements verts dont le pays a besoin. »


Balla Moussa Fofana : « Territorialiser la stratégie nationale pour une résilience locale »

Pour sa part, le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales, Balla Moussa Fofana, a insisté sur la dimension territoriale de l’action climatique :

« Quand on parle de changement climatique, on parle d’un phénomène transversal. Mais il faut comprendre que les territoires ne sont pas seulement les endroits où ces changements se produisent : ce sont aussi les espaces où nous devons inventer le développement et organiser l’adaptation. »

Saluant l’approche intersectorielle portée par le ministère de l’Environnement, il a plaidé pour un renforcement de la gouvernance locale et des capacités techniques et financières des collectivités :

« Si nous n’impliquons pas les acteurs territoriaux, nous passerons à côté de la dynamique stratégique nécessaire. Il faut donner aux collectivités des instruments et des ressources pour mettre en œuvre des projets de résilience, capter les externalités positives et transformer leurs territoires. »

Le ministre a notamment cité l’exemple des pôles territoires, appelés à devenir les réceptacles des politiques publiques climatiques :

« Chaque pôle a ses spécificités, ses ressources et son potentiel. Territorialiser la stratégie nationale de développement à travers ces pôles, c’est donner à chaque collectivité la capacité de conduire la transformation du pays à partir de son territoire. »


Vers une action climatique concertée et inclusive

Ces Journées Climat & Développement 2025 marquent une nouvelle étape dans la coopération entre le Sénégal et ses partenaires pour une action climatique intégrée et équitable.
Les interventions des ministres ont mis en avant la complémentarité entre gouvernance, financement et ancrage territorial, trois piliers indispensables pour faire du climat « l’affaire de tous ».

video
play-sharp-fill

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Accueil
Actualite
Tele
Radio