Météo : Début imminent de la saison des pluies sur le Sénégal, selon l’ANACIM

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Dakar, 2 juillet – La saison des pluies s’installe progressivement sur le territoire sénégalais, avec une phase humide attendue du 3 au 5 juillet, touchant d’abord le centre et le sud du pays avant de s’étendre vers le nord et les zones côtières, a annoncé mercredi l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

Selon Diabel Ndiaye, chef du service climatologie de l’ANACIM, cette séquence pluvieuse marquera véritablement le début de l’hivernage dans plusieurs localités, notamment dans les régions du centre et du nord. Il intervenait lors de la deuxième réunion élargie du Groupe de travail pluridisciplinaire (GTP) du Cadre national du service climatique, consacrée à l’analyse de la situation pluviométrique et agrométéorologique depuis le début de l’hivernage jusqu’au 30 juin.

Une première décade active avant une accalmie passagère

L’ANACIM prévoit une phase humide du 3 au 5 juillet, suivie d’une courte période sèche autour du 6 juillet, avant une nouvelle vague de pluies attendue à partir du 7 juillet. Ces bulletins sont publiés régulièrement tout au long de l’hivernage, de juin à octobre, pour accompagner les différents acteurs dans la planification des activités agricoles et pastorales.

Hydrologie : hausse sur le fleuve Sénégal, baisse sur le fleuve Gambie

Concernant les fleuves, la situation reste contrastée : on observe une tendance à la hausse du niveau du fleuve Sénégal, malgré une baisse momentanée à la station de Podor, alors que le fleuve Gambie connaît une diminution de débit.

Agriculture : amendement calcique et surveillance accrue

Du côté agricole, le gouvernement a introduit un amendement calcique pour enrichir les sols, en collaboration avec l’Institut de pédologie et le ministère de l’Agriculture. L’objectif est d’optimiser l’utilisation de ces intrants auprès des producteurs.

Par ailleurs, la récolte du riz est en cours dans certaines zones, et les comités locaux, appuyés par la Direction de la protection des végétaux, assurent une surveillance pour prévenir toute attaque phytosanitaire. La situation reste calme pour le moment.

Préparation des acteurs et stratégie de prévention

Face à ces évolutions, l’ANACIM est appelée à renforcer sa communication, notamment pour alerter les agriculteurs, les éleveurs et les autorités locales sur les phases humides imminentes. Cela permettra une meilleure mobilisation logistique et le déploiement à temps des intrants.

Le vol de bétail a également été évoqué comme une problématique majeure affectant le monde rural. Le Groupe de travail recommande à l’État de mettre en place une Stratégie nationale de lutte contre ce fléau.

Vers une presse climatique mieux formée

Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des journalistes membres du GTP afin qu’ils puissent mieux comprendre et relayer les informations climatiques. Un cahier de suivi des recommandations sera mis en place pour garantir leur mise en œuvre.

“Le rôle du GTP est aussi d’alerter à temps les autorités”, a rappelé Diabel Ndiaye, soulignant l’importance de la veille climatique pour préserver les secteurs sensibles tels que l’agriculture, l’élevage, et la sécurité des communautés rurales.

Source APS

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