Depuis plusieurs semaines, les paysans de Guédé, dans le nord du Sénégal, mènent un combat désespéré contre les eaux qui engloutissent progressivement leurs champs. Ces terres agricoles, unique source de revenus pour des centaines de familles, sont aujourd’hui menacées par des inondations répétitives, sans qu’aucune réponse concrète ne soit apportée par les autorités.
Un combat à mains nues contre les eaux
Sur le terrain, des hommes dignes et courageux, armés de simples pelles, de seaux et de leur foi, s’efforcent de contenir la montée des eaux. Ils creusent des tranchées, tentent de renforcer des digues fragiles, ou détournent tant bien que mal le flux des torrents. Mais face à la puissance de l’eau et à l’absence de moyens, leurs efforts semblent dérisoires.
« Nous luttons seuls. Chaque année, c’est la même chose. Nous perdons nos récoltes et personne ne vient voir notre souffrance », confie un paysan, les yeux rivés sur un champ submergé.
Des infrastructures vieillissantes et dangereuses
Les ponts et ouvrages hydrauliques de la zone, construits il y a plus de trente ans, n’ont plus la solidité nécessaire pour résister aux fortes pluies. Leur affaissement accentue l’érosion et aggrave les débordements des cours d’eau. Les routes deviennent impraticables, isolant encore davantage les villages et entravant l’écoulement des produits agricoles vers les marchés.
Chaque hivernage, c’est le même scénario : les terres s’effondrent, les récoltes disparaissent, et les populations, impuissantes, voient leurs efforts d’une année anéantis.
Un silence de l’État qui interpelle
Face à cette situation alarmante, l’attitude de l’État interroge. Malgré les nombreuses alertes et promesses formulées au fil des années, aucune solution durable n’a encore été mise en œuvre pour protéger les zones agricoles de Guédé.
Les habitants dénoncent un oubli injuste, celui d’une partie du Sénégal qui, bien qu’elle contribue à la sécurité alimentaire nationale, semble condamnée à affronter seule les conséquences du changement climatique.
Un appel à la justice et à la dignité
Ces communautés rurales ne réclament pas l’aumône. Elles demandent simplement la justice, la dignité, et la reconnaissance de leur rôle dans l’économie nationale.
Dans un pays où la souveraineté alimentaire est érigée en priorité, laisser mourir les champs de Guédé sous les eaux revient à sacrifier le travail et la dignité de ses paysans.
Les médias, quant à eux, ont un rôle essentiel à jouer : celui de porter la voix des sans-voix, de ces hommes et femmes qui, chaque jour, se battent pour vivre de leur terre malgré l’indifférence.
Que l’État assume ses responsabilités
Il est temps que les pouvoirs publics traduisent leurs discours en actes. Guédé ne demande pas la charité, mais une intervention rapide, des investissements dans les infrastructures hydrauliques et un accompagnement technique durable.
Car derrière chaque champ inondé, c’est une famille, une communauté et un pan du Sénégal rural qui s’effondre en silence.
Le problème commence à devenir très sérieux. On ne peut pas comprendre que la même chose se reproduise après la catastrophe de l’année dernière. On parle de la revitalisation des vallées fossiles, pourquoi après les crues de l’année dernière des travaux ne sont pas effectués pour que des que la côte d’alerte est atteinte une quantité d’eau importante puisse être drainer afin de maintenir un niveau stable du fleuve.
Bonjour Mr Mbengue Alpha,
Quand un expert parle on doit lui tendre l’oreille . Vous êtes un spécialiste de ces question dot la voix compte