Pollution au Parc Forestier de Hann : des hydrocarbures fuient depuis 5 jours, les populations en danger
Une grave pollution affecte actuellement le canal d’évacuation des eaux stagnantes du Parc forestier de Hann. Depuis cinq jours, des fuites de liquides inflammables et d’effluents d’hydrocarbures, provenant des installations de la Société Africaine de Raffinage (SAR), ont été constatées. Ces substances nocives s’accumulent dangereusement à l’entrée du quartier de Hann Walo Gui, créant un cocktail toxique aux conséquences alarmantes pour l’environnement et la santé publique.
Selon des témoignages concordants recueillis sur place, la SAR aurait reconnu la fuite et placé des vigiles à proximité de la plage, à l’exutoire du canal, pour surveiller la situation. Cependant, cette mesure semble insuffisante face à l’ampleur du problème.
Des risques accrus pour les riverains et l’environnement
Le canal d’évacuation de Hann, déjà pointé du doigt pour ses problèmes récurrents d’assainissement, est aujourd’hui le théâtre d’une contamination qui inquiète fortement les résidents. Les enfants, nombreux à jouer aux abords du parc et sur la plage, sont en première ligne face aux risques sanitaires. Les émanations toxiques, les risques d’inflammation, ainsi que la dégradation du littoral, renforcent les craintes.
« Ce n’est pas la première fois que ce canal pose problème, mais cette fois, il s’agit de substances dangereuses. Nous demandons une solution immédiate pour stopper la fuite, mais aussi une réponse définitive au problème environnemental que représente ce canal », plaide un habitant de Hann Walo Gui.
Appel à une intervention urgente des autorités
Face à la persistance de cette situation, les habitants de Hann en appellent à une réaction rapide et responsable des autorités compétentes, ainsi qu’à la direction de la SAR. Ils réclament non seulement l’arrêt immédiat de la fuite et la dépollution des zones touchées, mais également une solution durable pour sécuriser le canal et prévenir toute récidive.
Alors que la préservation du Parc de Hann et de ses écosystèmes reste un enjeu majeur, cet incident rappelle cruellement l’urgence d’une meilleure régulation des infrastructures industrielles en zone urbaine, en particulier celles en contact direct avec les milieux naturels sensibles.
