Échec des négociations de Genève sur le traité du plastique : « un revers inquiétant », selon Mbacké Seck
Les négociations qui se sont tenues à Genève du 3 au 15 août sur le traité mondial visant à réduire la pollution plastique se sont soldées par un échec. Une issue qui inquiète les écologistes sénégalais.
« Nous avons appris avec désolation l’échec des négociations de Genève », déclare Mbacké Seck, écologiste. « Nous avions eu beaucoup de satisfaction lorsque, le 10 juin, le ministre Daouda Ngom avait signé le traité du plastique au nom du Sénégal. Mais aujourd’hui, ces négociations de Genève, qui faisaient suite à celles de Buson en Corée, ont échoué simplement parce que les intérêts des 182 États autour de la table étaient différents. »
Selon lui, l’opposition entre les pays producteurs de pétrole et ceux favorables à des restrictions a été le principal point de blocage. « Les pays producteurs de pétrole, dont le naphta permet de fabriquer le plastique, ne veulent entendre aucune restriction, car cela leur ferait perdre des richesses liées à l’exploitation. Les autres, au contraire, ont prôné l’interdiction et la limitation de la production de plastique issue des produits pétroliers. Malheureusement, les intérêts étaient antagonistes et il n’y a pas eu de traité », explique-t-il.
Une pollution toujours incontrôlée
« Ceux qui produisent du plastique continueront à en produire. Nos marchés sont inondés de plastique qui finira dans les océans, dans nos champs ou même dans l’alimentation du bétail », regrette Mbacké Seck.
L’écologiste insiste sur la dangerosité de certains matériaux. « Beaucoup de plastiques issus du pétrole ne sont pas recyclables, surtout le polyéthylène basse densité qui sert à fabriquer les sacs à usage unique. Ces sacs sont très polluants et, une fois émiettés en microplastiques, ils flottent à la surface des océans et posent d’énormes problèmes. »
Un appel au gouvernement
Face à l’impasse internationale, Mbacké Seck en appelle à la responsabilité nationale. « C’est regrettable, mais nous invitons notre gouvernement à continuer les négociations pour réduire la production de plastique. Le Sénégal va bientôt devenir producteur de pétrole, et donc de plastique. Nous devons agir dès maintenant pour limiter les dégâts. »
Bonjour Merci Sg
Juste que nos états appliquent les décisions d’interdiction d’importation et ma vente locale pour décourager les pollueurs .
Si la consommation diminue, la production baisse ..