LE SENEGAL SE DOTE DE SCHEMAS DIRECTEURS D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DE L’EAU.
Le Sénégal atteint un jalon historique en adoptant pour la première fois des Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Cet événement, survenu dans le contexte de l’opérationnalisation du Plan d’Actions de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE), représente un tournant décisif pour le pays. Les cinq SDAGE, ainsi que les 28 plans de gestion des eaux et les plans communaux de gestion intégrée des eaux, ont été élaborés pour répondre aux défis tels que la mobilisation des ressources, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, la lutte contre la pollution, la surexploitation des ressources en eau, la préservation de la qualité de l’eau et des écosystèmes, ainsi que le renforcement de la gouvernance de l’eau.
Ces SDAGE, élaborés dans cinq Unités de Gestion et de Planification (UGP) des eaux au Sénégal (le Cap-vert, le Bassin arachidier, la Vallée du fleuve Sénégal, la Casamance et le Sénégal oriental), visent à promouvoir une gestion intégrée et équitable des ressources en eau, ainsi qu’un accès universel à l’eau potable et à un assainissement adéquat. Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, souligne l’importance de cohérence dans la politique intégrée de gestion des ressources en eau pour répondre aux besoins variés et faire de l’eau un moteur de développement.
La Banque mondiale considère les SDAGE comme des documents de référence essentiels pour la mise en œuvre des plans de gestion des ressources en eau. Ces schémas capitalisent les initiatives prises pour la connaissance et la valorisation des ressources en eau, fournissant un outil de planification multisectoriel intégré. Le Sénégal a adopté l’approche de gestion intégrée des ressources en eau dans sa politique sectorielle, intégrant un plan d’actions. Les SDAGE permettent aux UGP et aux communes d’organiser la transition d’un mode de gestion inadéquat et peu durable des ressources en eau vers un mode structuré et discipliné.
Le Ministre met également en avant les résultats du PAGIRE, soulignant les efforts significatifs déployés depuis 2012 en matière de suivi, de planification et de gestion des ressources en eau. Des ouvrages tels que des piézomètres, des stations hydrométriques et des forages d’essai ont été mis en place, améliorant les connaissances sur les ressources en eau et identifiant des volumes exploitables. Malgré le potentiel hydrique important du Sénégal, le Ministre souligne l’inégale répartition de cette ressource et la nécessité de maintenir la qualité de l’eau. L’étude sur la sécurité de l’eau à l’horizon 2050, réalisée en 2022 en collaboration avec la Banque mondiale, met en évidence les défis liés au stress hydrique, en particulier dans les zones à forte consommation. Le Ministre exprime sa gratitude envers les partenaires au développement tels que la Banque mondiale, l’USAID et l’Agence française de développement pour leur soutien continu.
