À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il est essentiel de rappeler que dans 8 ménages sur 10, dans 61 pays, ce sont les femmes et les filles qui assurent l’approvisionnement en eau lorsque celle-ci n’est pas disponible au domicile. Une charge lourde de conséquences sur leur quotidien, leur éducation et leur sécurité.
Une responsabilité pesante sur les femmes et les filles
Dans de nombreuses communautés, l’accès à l’eau potable reste un défi majeur. Les femmes et les filles sont souvent les premières affectées, car elles sont traditionnellement responsables de la collecte et de la gestion de l’eau pour les besoins domestiques. Cette tâche, perçue comme un rôle féminin, les contraint à parcourir de longues distances et à y consacrer une part importante de leur temps, au détriment de leur éducation et de leur autonomie économique.
En Afrique subsaharienne, les femmes et les filles passent en moyenne 26 % de leur temps quotidien à la collecte de l’eau, selon les données d’ONU Femmes. Ce trajet, souvent périlleux, les expose également à des risques d’agressions et d’insécurité, compromettant davantage leur bien-être.
Un manque d’infrastructures aux conséquences alarmantes
Le déficit en infrastructures sanitaires constitue une autre menace pour la dignité et la sécurité des femmes. Aujourd’hui, une femme sur trois dans le monde est contrainte de faire ses besoins à l’extérieur, faute d’installations adéquates. Cette situation les expose non seulement aux risques de violences, mais aussi à des problèmes de santé et d’hygiène.
Dans les écoles, le manque de sanitaires adaptés pousse de nombreuses adolescentes à abandonner leurs études dès l’âge de la puberté. Le tabou persistant autour des menstruations aggrave encore cette inégalité, car les infrastructures sont souvent conçues sans prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles.
Un plaidoyer pour un accès équitable à l’eau et à l’assainissement
Face à ces inégalités, il est urgent d’agir pour garantir aux femmes et aux filles un accès sécurisé à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires adaptées. Cela implique :
✅ Des investissements accrus dans des infrastructures accessibles et adaptées aux réalités des femmes,
✅ Une meilleure intégration du genre dans les politiques de l’eau et de l’assainissement,
✅ Une sensibilisation accrue pour briser les tabous liés à l’hygiène menstruelle et favoriser l’inclusion des femmes dans les prises de décision.
En cette Journée internationale des droits des femmes, il est temps de faire de l’accès à l’eau et à l’assainissement un droit effectif et universel, garant de dignité, de sécurité et d’égalité pour toutes les femmes et les filles à travers le monde.