Le projet de Grand Transfert d’Eau (GTE), conçu pour relier le Lac de Guiers aux régions de Mbacké et Touba, est au centre de vives discussions. Alors qu’il devrait permettre l’accès à l’eau potable pour plus de cinq millions de Sénégalais, la passation de son contrat de faisabilité à l’entreprise chinoise Sinohydro soulève des interrogations sur la transparence du processus. Le Forum Civil, par la voix de son coordonnateur Birahim Seck, appelle les autorités à clarifier les modalités de cet accord, qu’il perçoit comme une entente conclue sans appel d’offres public.

Selon le FONSIS, cet accord n’entre pas dans le cadre d’un marché public classique renseigne le communiqué parvenu à notre rédaction. En effet, SINOHYDRO couvre intégralement les frais des études sans financement public direct, ce qui, selon le Fonds, distingue cet accord des contrats régis par le Code des marchés publics. Cependant, l’accord reste marqué par un processus de sélection que certains jugent opaque. Malgré une compétition entre cinq entreprises internationales, la critique se focalise sur l’absence de transparence et le manque d’appel d’offres public, une méthode souvent préférée pour des projets de cette envergure.

Pour le FONSIS, la sélection de SINOHYDRO s’est faite sur la base de sept critères d’éligibilité, incluant la capacité technique et financière, la prise en charge des études environnementales et la proposition de financement pour les étapes futures. En outre, le FONSIS rappelle qu’il a reçu mandat du Ministère de l’Hydraulique et du Ministère des Finances pour conduire ce projet dans un cadre qui mobilise les capitaux privés, minimisant ainsi la charge sur le budget de l’État.

Le projet GTE, envisagé depuis plus de 40 ans, ambitionne de fournir de l’eau potable à plus de 5 millions de personnes dans les régions de Dakar, Mbour, Thiès et Touba, tout en irriguant 12 000 hectares de terres dans les Niayes.  

Alors que SINOHYDRO entame les premières étapes d’études techniques et environnementales, le FONSIS insiste sur sa mission de co-investissement avec des partenaires privés. Reste que ce partenariat, dans le contexte actuel de surveillance citoyenne accrue, met en lumière la nécessité de processus plus transparents, pour éviter toute confusion entre projets d’intérêt public et partenariats privés.

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