Lac Rose, 24 juin 2024 – Le lieutenant-colonel Paul Moise Diédhiou, directeur adjoint des parcs  nationaux, a annoncé aujourd’hui le lancement d’un processus de classement du Lac Rose en réserve naturelle urbaine, lors d’un atelier inclusif réunissant autorités et acteurs locaux.

Sous l’instruction du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le professeur Daouda Ngom, cette initiative vise à préserver et revitaliser le célèbre lac sénégalais. Diédhiou a souligné que ce processus ne se ferait pas de manière unilatérale. « Depuis un certain moment, l’État adopte une démarche inclusive. Ce n’est plus du top-down, c’est du bottom-up. Il faut que les acteurs locaux soient impliqués dans le processus, même si l’initiative ne vient pas directement de la base. » a soutenu Le Lieutenant-Colonel.

L’atelier d’aujourd’hui marque le début d’une phase de négociation, première étape d’un processus en trois phases qui comprendra également un diagnostic participatif et une phase d’organisation, d’opérationnalisation et de mise en œuvre. Les autorités administratives et communales, y compris le préfet, le sous-préfet et les maires des trois communes concernées, ont été consultées pour valider l’idée de projet et garantir une appropriation locale.

Paul Maurice Diédhiou a ajouté que le diagnostic des problèmes du Lac Rose sera effectué de manière inclusive, avec une participation active des autorités locales et des acteurs concernés. « Ensemble, nous trouverons des solutions de manière participative et inclusive. Nous co-construirons les solutions à mettre en œuvre pour pérenniser et stabiliser le lac, et corriger les dégradations pour qu’il retrouve son lustre d’antan » a laissé entendre ce dernier.

Le maire de Tivaouane –Peulh-Niagues, dont la commune partage le Lac Rose avec celle de Bambilor, a également pris la parole pour souligner l’importance de ce projet. « Depuis trois ans, nous avons constaté que le Lac Rose n’était plus rose. Nous avons observé une baisse drastique du tourisme et des désagréments pour les exploitants, remettant en cause la destination du Lac Rose. » se désole Papiss Diop.

Il a salué l’engagement du gouvernement, en particulier le ministre de l’Environnement et le ministère en charge de l’hydraulique, de l’assainissement et des inondations, pour trouver des solutions durables. Le drainage excédentaire des dernières années, causé par des fortes pluies, a contribué à la dégradation du lac. « L’État a pris l’engagement de trouver les moyens pour dévier cet excédent d’eau. Nous pensons que cette année, nous recevrons moins d’eau, contribuant au retour de la coloration rose constatée depuis quelques mois » a alerté le maire.

L’État, en collaboration avec les parcs nationaux, la DGPU, la collectivité locale et les représentants de l’État, s’engage à travailler main dans la main avec les populations locales pour restaurer et protéger le Lac Rose. « L’objectif est que le lac retrouve sa normale et devienne une réserve naturelle urbaine, contribuant à son développement touristique. Le Lac Rose est le deuxième site touristique le plus visité du Sénégal après l’île de Gorée » rappelle le Directeur adjoint des Parcs Nationaux.

Cet engagement vient à son heure, et les autorités locales sont optimistes quant à l’impact positif de cette initiative. Avec le soutien du colonel en charge de ce projet, tous espèrent que le Lac Rose retrouvera sa splendeur d’antan et deviendra un site touristique encore plus attractif qu’auparavant.

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