La décision de renégocier le contrat de dessalement d’eau de mer avec la société saoudienne ACWA Power, après son annulation par le ministre de l’Hydraulique Cheikh Tidiane Dieye, continue de susciter des réactions. Mignane Diouf, coordonnateur du Forum Social Sénégalais, a exprimé son incompréhension face à cette volte-face du gouvernement, alors que des ressources en eau douce restent sous-utilisées au Sénégal.

Ce projet, signé sous l’ancien président Macky Sall pour une durée de 30 ans, engage l’État à produire 400 000 m³ d’eau dessalée par jour. Cependant, le ministre Dieye avait souligné le coût élevé et le caractère temporaire de cette solution. Malgré cela, le président Bassirou Diomaye Faye a déclaré vouloir relancer les négociations à son retour de Turquie et d’Arabie Saoudite.

Pour Mignane Diouf, ce projet, à la fois coûteux et impactant pour l’environnement, ne constitue pas une priorité. « Nous avions applaudi l’annulation de ce contrat, car nous estimons que le Sénégal n’a pas besoin de recourir au dessalement, surtout avec les volumes d’eau douce qui se déversent dans l’océan », souligne-t-il. Selon lui, les ressources en eau douce devraient être mieux exploitées pour répondre aux besoins internes.

Diouf pointe également le coût élevé du mètre cube d’eau dessalée et les risques environnementaux liés aux résidus salins rejetés en mer, qui pourraient nuire à l’écosystème marin. Enfin, il appelle à réorienter les priorités nationales, citant les récentes inondations dans le nord et l’est du Sénégal comme des défis hydrauliques plus urgents.

La société civile reste donc réservée face à ce projet de dessalement, tandis que des solutions alternatives, moins coûteuses et plus durables, semblent plus adaptées au contexte sénégalais.

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