À partir de juin 2024, l’ancien Premier ministre Philémon Yang assumera la présidence de la 79e Assemblée générale des Nations unies, qui débutera le 10 septembre à New York, aux États-Unis. Ce nouvel engagement met en lumière sa personnalité ainsi que les enjeux pour le Cameroun, qui en tirera fierté tout au long des débats sur la sécurité, la géopolitique mondiale et le climat.
Après l’Ouganda en 2014 et le Nigeria en 2019, le Cameroun devient le 13e pays africain à occuper la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU. Du 10 au 24 septembre 2024, l’ancien Premier ministre camerounais, Yang Philémon, dirigera notamment le 79e Débat général des chefs d’État et de gouvernement réunis à New York, ainsi que d’autres travaux diplomatiques prévus par l’organisation onusienne. Connu pour son absence quasi-totale de controverses politiques et pour son calme olympien qui lui a permis de gouverner Yaoundé pendant une décennie (2009-2019), Philémon Yang a été soutenu par les États membres de l’Union africaine (UA). Ils attendent de lui qu’il incarne à la tribune onusienne les valeurs de souveraineté et de coopération égalitaire que le continent africain tente en vain de promouvoir depuis des décennies.
Au milieu des conflits armés à Gaza, en Ukraine, au Soudan, et dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que d’autres questions relatives au climat et au développement durable, le choix des sujets et la direction des litiges internationaux dépendront en grande partie de ce diplomate qui a visité en 2017 les zones de conflit anglophones au Cameroun.
La 79e Assemblée générale de l’ONU représente également un défi pour le Cameroun en ce qui concerne les objectifs de développement durable (ODD). Les autorités camerounaises, tout comme celles du reste du monde, devront présenter les progrès réalisés dans la mise en œuvre des 17 ODD. Des attentes importantes sont placées sur l’exemplarité du pays d’origine de Philémon Yang pendant son mandat onusien, d’autant plus que le Cameroun a mis en place des initiatives telles que l’Observatoire national sur les changements climatiques (ODD13) en réponse aux 36 catastrophes majeures, dont les inondations et les éboulements, ayant causé jusqu’à 4 587 décès entre 1984 et 2017 dans ce pays d’Afrique centrale.