Le directeur de la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) a exprimé jeudi 22 février 2024, l’urgence d’acquérir des « données scientifiques valables » afin de formuler des propositions d’aménagement pour le quai de pêche de Kafountine, dans le département de Bignona, sérieusement endommagé par des vagues dévastatrices.
Baba Dramé, intervenant en présence du maire de la commune de Kafountine, David Diatta, et des responsables locaux, a souligné la nécessité d’adopter des solutions durables. « À Kafountine, des données scientifiques fiables sont indispensables pour élaborer des propositions d’aménagement résilientes face au temps et aux assauts répétés des vagues. Il est impératif de trouver des solutions, sans toutefois se contenter de colmater les dégâts », a-t-il insisté.
La déclaration a été faite lors d’une visite sur le terrain au quai de pêche de Kafountine, gravement endommagé par une houle exceptionnelle survenue le 12 janvier 2024, résultant de l’avancée de la mer.
« En janvier dernier, nous avons été témoins d’une houle exceptionnelle provoquant une érosion côtière intense au quai de pêche de Kafountine », a rappelé M. Dramé. Cette érosion a eu des répercussions significatives sur les infrastructures de pêche, les sites culturels et religieux, ainsi que sur les installations touristiques de la région.
Le directeur de la DEEC a souligné que la commune de Kafountine est renommée pour ses activités liées à la mer, en particulier la pêche et le tourisme.
« Nous sommes ici pour évaluer la situation avec les autorités locales, discuter avec les techniciens et proposer des solutions concrètes aux autorités compétentes », a déclaré M. Dramé. Il a mis en lumière le recul du trait de côte à Kafountine, soulignant la nécessité d’un suivi régulier et de données scientifiques approfondies pour choisir les options de protection côtière les plus adaptées.
Évoquant le contexte mondial des changements climatiques, Baba Dramé a signalé le relèvement du niveau des mers et le recul du trait de côte, entraînant une érosion côtière affectant toutes les infrastructures littorales.
Le directeur de la DEEC a mentionné les efforts de l’État sénégalais face à l’érosion côtière, citant des exemples tels que Saint Louis (Goxu Mbathie et Guet Ndar), où un mur de protection côtière a été érigé pour prévenir la disparition de la langue Barbarie.
Il a également annoncé qu’un projet en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD) est en cours de formulation pour lutter contre l’érosion côtière sur l’ensemble du littoral sénégalais. Le projet, fruit d’études approfondies, vise à protéger les sites les plus impactés par l’érosion côtière.
Le maire de Kafountine, David Diatta, a salué la visite du directeur de la DEEC, exprimant l’espoir que des solutions adéquates seront proposées pour sauver le quai de pêche de Kafountine et son secteur touristique. Il a souligné l’urgence de préserver le quai, indiquant que cinq mètres de celui-ci sont désormais submergés, un changement drastique par rapport à la situation il y a dix ans.