Le ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement a récemment effectué une visite sur le site du barrage hydroélectrique en construction à Sambangalou, une localité située à environ 25 kilomètres de Kédougou. Accompagné de son homologue de Guinée-Bissau, le ministre Malan Sambou président du conseil interministériel de l’OMVG, cette visite a été l’occasion de souligner l’importance de cet ouvrage pour la région et les pays membres de l’OMVG riverains du fleuve Gambie.
« Je me réjouis de cette visite ici à Sambangalou. Ce barrage, géré par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG), représente un projet crucial pour notre sous-région », a déclaré le ministre. Il a remercié son collègue guinéen pour sa présence, ajoutant que cette collaboration est essentielle pour le développement durable de la région.
Le barrage de Sambangalu est prévu pour stocker 3,7 milliards de mètres cubes d’eau, ce qui est vital pour la régulation du fleuve et la production d’énergie hydroélectrique. En effet, il est prévu que le barrage génère 128 mégawatts d’électricité, répartis entre les pays membres de l’OMVG : le Sénégal, la République de Guinée, la Gambie et la Guinée-Bissau.
En plus de la production d’énergie, le ministre a souligné que le projet permettra d’irriguer 90 000 hectares de terres agricoles, offrant ainsi de nouvelles opportunités économiques pour les populations locales, notamment 50 000 hectares en Gambie et 40 000 hectares au Sénégal.
« Ce projet est un exemple parfait de co-développement et de solidarité entre États. Il montre que nous pouvons tous grandir et nous développer ensemble en partageant nos ressources », a-t-il ajouté, faisant l’éloge de la diplomatie de l’eau mise en place par le Sénégal.
Cependant, la visite a également mis en lumière les défis rencontrés dans la réalisation du projet. Le ministre a exprimé ses préoccupations quant aux retards constatés dans les travaux, causés en partie par la démobilisation d’une des entreprises en charge du chantier. Il a annoncé que des audits seront réalisés pour évaluer les raisons de ces retards et déterminer les prochaines étapes à suivre.
En ce qui concerne le marché de l’emploi, le ministre a assuré que des mesures seront prises pour recruter des jeunes de Kédougou, afin qu’ils puissent bénéficier des emplois créés par le projet. Il a également abordé la question des impacts environnementaux, rassurant que toutes les mesures nécessaires sont en place pour minimiser les conséquences sur les populations locales et la biodiversité.
« Nous avons à cœur de protéger les travailleurs sénégalais et de garantir des conditions de travail appropriées. Ce chantier doit être un moteur de développement pour notre région », a conclu le ministre.
Cette visite à Sambangalou est un pas décisif vers l’achèvement d’un projet ambitieux qui, une fois terminé, promet de transformer l’économie locale et de renforcer la coopération régionale.
Une réunion interministérielle extraordinaire de l’OMVG pour décrisper la situation
Le ministre de Guinée-Bissau a exprimé sa gratitude envers son homologue sénégalais lors de sa visite sur le site du barrage en construction à Sambangalou. Il a souligné l’importance de cette initiative pour visiter le projet, qu’il considère comme vital pour la région et la souveraineté des États membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG).
« Je remercie mon collègue, mon ami et mon frère, le ministre, qui a eu l’initiative de m’inviter ici. Au départ, j’avais prévu de me rendre à Dakar uniquement pour installer le nouveau secrétaire général de l’OMVG. Cependant, il a été convenu de profiter de cette occasion pour visiter le projet de Sambangalou », a déclaré le ministre.
Cette visite fait suite à des discussions antérieures concernant les retards de paiement liés au projet. Lors d’une rencontre en Côte d’Ivoire, les deux ministres avaient abordé les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet. Le ministre a exhorté son homologue à dialoguer avec le ministre des Finances pour résoudre ce problème, soulignant que ces retards de paiement affectent directement l’avancement des travaux « Ce projet revêt une très grande dimension et est crucial pour la population. Il est impératif de comprendre les causes des retards afin d’éviter de commettre les mêmes erreurs pour notre propre projet de barrage à Sambangalou », a-t-il ajouté.
Le ministre a également annoncé qu’une réunion extraordinaire du conseil des ministres de l’OMVG serait convoquée pour analyser les problèmes en cours et trouver des solutions rapides. Il a insisté sur l’urgence de démarrer le projet, qui accuse déjà un an de retard.
« Nous devons identifier les causes de ces retards et nous assurer que des mesures correctives sont mises en place. Il est essentiel que nous avancions et que nous établissions un cadre de travail efficace pour tous les États membres », a-t-il conclu.
Cette visite souligne l’engagement des pays membres de l’OMVG à travailler ensemble pour surmonter les défis communs et garantir le succès des projets de développement de la région.