Dans le quartier de Boghé, en Mauritanie, une crise de l’eau a éclaté, exposant une réalité alarmante : la population lutte pour avoir accès à de l’eau potable dans une région abondante en ressources hydriques. Cette crise, déclenchée par la fermeture des robinets par décision administrative, a plongé les habitants dans une situation de désespoir face à la canicule étouffante qui frappe la région.

À l’origine du problème se trouve une planification défectueuse dans la distribution de l’eau entre les quartiers desservis par la station de pompage et de collecte des eaux, accentuant ainsi la crise dans le quartier Boghé Escale, déjà éprouvé par des décennies de pollution des eaux saumâtres du fleuve Sénégal.

Face à cette situation désespérée, ce sont les femmes qui ont pris les devants, mobilisant la population pour protester contre cette injustice criante. Leur mouvement de protestation a finalement poussé l’administration locale à promettre une résolution rapide du problème, mais la question de fond demeure : comment une population peut-elle souffrir de la soif au bord d’un fleuve ?

Cette crise met en lumière un problème systémique qui afflige la Mauritanie depuis des décennies : une bureaucratie incompétente et corrompue qui prive les citoyens de leurs droits fondamentaux. Cette bureaucratie, accusée d’avoir confisqué la souveraineté, la dignité et les ressources du pays pour son propre bénéfice ainsi que pour celui de réseaux mafieux, doit être tenue responsable de cette situation intolérable.

Cette crise de l’eau à Boghé résonne comme un appel à l’action pour une réforme profonde de l’administration, axée sur la transparence, la responsabilité et la bonne gouvernance. Il est impératif que les ressources du pays soient utilisées pour le bien-être de tous les citoyens, et non pour le profit de quelques-uns.

La Mauritanie, riche en ressources naturelles, ne devrait pas permettre à ses citoyens de mourir de soif au bord d’un fleuve. La crise de l’eau à Boghé est un rappel poignant de la nécessité d’un changement radical pour garantir un avenir meilleur pour tous.

Source: 2’Minutes

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