Dakar, 27 janvier 2025 – Instauré par un arrêté ministériel en 2020, le cadre de concertation des acteurs du sous-secteur de l’assainissement se révèle indispensable pour coordonner les efforts et garantir une gouvernance efficace. Toutefois, son fonctionnement a été freiné par divers obstacles, notamment la pandémie de COVID-19.
Une plateforme pour harmoniser les efforts
Conçu pour remédier à un manque d’harmonisation et de mutualisation des interventions, ce cadre rassemble les parties prenantes du secteur, qu’il s’agisse des ministères, des ONG, des collectivités territoriales ou encore des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale.
Selon M. Omar Sene, Directeur de l’Assainissement, « ce cadre permet de coordonner les actions, d’éviter les doublons et de définir ensemble les priorités. » Il s’inscrit dans une dynamique nationale visant à atteindre l’accès universel à l’assainissement d’ici 2030, conformément aux engagements internationaux.
Les défis de l’animation
Malgré un bon démarrage, la pandémie a mis un frein aux activités du cadre, plongeant sa dynamique dans une certaine léthargie. « La COVID-19 a eu un impact direct, mais nous avons ensuite organisé des ateliers pour relancer la machine. Cependant, des défis subsistent, notamment en termes d’animation et de pérennisation », a expliqué M. séne.
Pour y remédier, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en collaboration avec la Fondation Bill & Melinda Gates, a mobilisé l’AIE, une structure spécialisée, pour diagnostiquer les dysfonctionnements et proposer des solutions.
S’inspirer des meilleures pratiques
Un cabinet de consultants travaille actuellement sur une étude diagnostique approfondie. « Ce cabinet intervient également dans des pays comme le Kenya et le Malawi, ce qui nous offre l’opportunité d’apprendre de leurs mécanismes de coordination et de nous en inspirer », a ajouté M. Séne.
Cette approche de benchmarking permettra d’identifier des pratiques innovantes et efficaces à intégrer dans le cadre sénégalais, afin de renforcer la gouvernance du sous-secteur.
Vers une feuille de route
L’atelier en cours vise à partager les premiers résultats du diagnostic et à recueillir les avis des différents acteurs sur les perspectives du cadre. Une fois les travaux finalisés, une feuille de route sera élaborée pour structurer les actions futures.
« Notre ambition est claire : mettre en place un cadre pérenne et fonctionnel qui garantira une coordination optimale des interventions et contribuera à l’atteinte de nos objectifs en matière d’assainissement », a conclu Omar Sene.
