Alors que la pollution plastique continue de menacer nos écosystèmes marins, terrestres et aériens, les nations du monde entier se sont mobilisées pour répondre à cette crise environnementale sans précédent. Depuis des décennies, la production et la consommation massives de plastique ont conduit à une accumulation alarmante de déchets plastiques dans nos océans, nos rivières, nos sols et même dans l’air que nous respirons. Des images de plages jonchées de débris plastiques, d’animaux marins étouffés par des sacs en plastique, et des microplastiques contaminant les chaînes alimentaires ont sensibilisé le public à l’ampleur du problème.
Face à cette urgence, les Nations Unies ont adopté en mars 2022 une résolution historique, reconnaissant la nécessité d’un accord international contraignant pour mettre fin à la pollution plastique. Depuis lors, une série de négociations internationales ont été entreprises, réunissant des représentants de 193 États dans le but de forger un traité global pour réglementer le cycle de vie complet des plastiques, de leur production à leur élimination.
Les étapes précédentes de ces négociations, de Dakar à Nairobi en passant par Paris, ont été marquées par des débats intenses et des avancées progressives. La deuxième session de négociations tenue à Paris en mai 2023 a permis de consolider les ambitions et les attentes des États participants, tandis que la troisième session à Nairobi en novembre 2023 a donné lieu à une réaction constructive à la première version du traité.
Aujourd’hui, alors que la quatrième session de négociations approche à grands pas, prévue du 23 au 29 avril 2024 à Ottawa, les attentes sont élevées. Cette réunion offrira une opportunité unique d’examiner le projet de texte révisé et de simplifier les options de rédaction afin de parvenir à un consensus mondial sur les mesures à prendre pour lutter contre la pollution plastique.
Dans ce contexte, la France et l’Union européenne se distinguent comme des acteurs majeurs de ces négociations. En tant que membres influents de la Coalition de la Haute Ambition pour mettre fin à la pollution plastique, ils ont plaidé en faveur d’objectifs ambitieux, notamment une élimination totale de la pollution plastique d’ici 2040.
Cette quatrième session de négociations représente donc une étape cruciale dans la quête d’un avenir plus propre et plus durable pour notre planète. En simplifiant le texte et en trouvant des compromis, les délégués réunis à Ottawa auront l’occasion de concrétiser leur engagement envers la préservation de notre environnement et la santé de nos écosystèmes pour les générations à venir.