Dakar, la capitale sénégalaise, a été désignée pour être le lieu d’accueil du 6e Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6) en février 2027, une décision qui a reçu l’approbation enthousiaste de la communauté internationale. Cette sélection revêt une importance particulière, car elle marque la première fois que cet événement majeur se tiendra sur le continent africain. Après le succès de l’édition de 2023 à Vancouver, au Canada, Dakar se prépare à accueillir des débats cruciaux sur l’économie bleue, un enjeu crucial aujourd’hui menacé par diverses activités, notamment l’exploration des fonds marins.

Mamadou Sidibé, le directeur des Aires marines communautaires protégées (DAMCP) du Sénégal, a souligné l’importance de relever le défi de la participation, avec l’objectif ambitieux d’attirer entre 5 000 et 8 000 participants représentant l’ensemble des pays du globe. Dakar, réputée pour sa biodiversité marine dynamique et son expérience réussie dans l’accueil d’événements internationaux, a été choisie comme le lieu idéal pour cette sixième édition qui mettra l’accent sur la préservation des écosystèmes marins.

Le Sénégal, déterminé à jouer un rôle de premier plan dans la conservation marine, a déjà pris des mesures significatives en créant 17 aires marines protégées au cours des dernières années. Parmi celles-ci, l’Aire Marine Protégée (AMP) de Gorée se distingue par son potentiel halieutique exceptionnel, situé à proximité de la baie de Dakar. L’IMPAC6 abordera un éventail de sujets cruciaux, notamment le tourisme balnéaire, la connectivité et la migration des espèces à travers les corridors marins, ainsi que les liens culturels et sociaux, selon les indications de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Un point central du congrès sera également le nouveau Traité sur la protection de la haute mer, adopté par les Nations unies en juin 2023. Les délégations nationales présentes à Dakar auront pour mission de partager leurs progrès dans la lutte contre la surpêche et l’exploitation minière (cobalt, cuivre) dans les fonds marins. De plus, elles mettront en avant leurs efforts visant à promouvoir l’économie bleue, conformément au 14e objectif de développement durable (ODD14). Selon les estimations de l’Union africaine (UA), ce secteur devrait générer 49 millions d’emplois et 405 milliards de dollars d’ici à 2030 sur le continent. L’IMPAC6 s’annonce comme un rendez-vous majeur pour définir des stratégies concrètes et collaboratives en faveur de la préservation des océans et du développement durable des communautés côtières.

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