Implantée à Mbadakhoune, près de la cité religieuse de Médina Baye, la décharge est reliée à la commune de Kaolack par une piste latéritique en mauvais état. Elle s’étend sur une superficie d’une centaine de mètres carrés sans mur de clôture ni limitation précise de son périmètre. L’odeur nauséabonde à proximité de la décharge est difficile à supporter, mais une trentaine de ramasseurs et recycleurs travaillent chaque jour dans des conditions difficiles.
Les ramasseurs, dont Alioune Ndiaye, tentent de récupérer divers objets sans équipement de protection. Ils font face à des tas d’ordures sous le soleil brûlant. Malgré le manque de gants, de masques et de chaussures de sécurité, ils continuent leur travail, expliquant que la situation les oblige à faire avec les moyens du bord.
Des camions de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) déchargent régulièrement des ordures sur le site. Les ramasseurs se précipitent pour récupérer des objets dès que les camions arrivent. Des scènes similaires se répètent à chaque déchargement.
Au milieu de ces conditions insalubres, des pères de famille, comme Ousseynou Sarr, tentent également de gagner leur vie en récupérant des caoutchoucs, de la ferraille et des bidons à revendre sur le marché. Les talibés et les élèves d’écoles coraniques viennent également chercher des objets récupérables à la décharge.
Bien que certains puissent gagner jusqu’à mille francs CFA par jour, le travail sur la décharge est difficile et dangereux en raison des fils électriques de haute tension qui surplombent le site. Certains appellent le gouvernement à trouver des emplois plus décents pour les ramasseurs d’ordures, notamment dans les secteurs de l’agriculture ou des industries.
Le directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Mass Thiam, et le directeur du Centre des œuvres universitaires de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CROUS-Z), Sana Sané, ont signé une convention de partenariat visant à accompagner l’université dans la gestion de la propreté de son campus social. La cérémonie de signature a eu lieu dans les locaux de la SONAGED à Dakar.
Cette convention vise à soutenir le CROUS dans la gestion de la propreté en vue de faire du campus social un campus écologique respectueux de l’environnement et un campus vert. Mass Thiam a souligné l’importance de structurer cette collaboration autour d’un partenariat incluant la mise en place d’infrastructures telles que des points de regroupement normalisés.
Ce partenariat renforce les conventions déjà signées avec les CROUS de Diamniadio et de Saint-Louis, car même le personnel sera placé sous l’autorité de la SONAGED. Mass Thiam estime que cette convention constitue une avancée par rapport à la stratégie de sensibilisation initiée par la SONAGED pour encourager le changement de comportement.
Sana Sané, directeur du CROUS de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, a salué ce partenariat comme une opportunité bienvenue pour accompagner le CROUS de Ziguinchor dans son initiative visant à faire du campus social un endroit écologique et propre. Ce partenariat impliquera l’entretien des espaces de collecte d’ordures de l’université et la formation du personnel mis à la disposition de la SONAGED pour la sensibilisation.