La mise en œuvre de chantiers, incluant la construction de près de 5,5 km de voirie urbaine avec assainissement et éclairage public, ainsi que des infrastructures sociales de base, est devenue un « cauchemar » pour les habitants de Kédougou, qui sont exposés en permanence à la poussière. Cette situation préoccupe les professionnels de la santé, car elle a entraîné une augmentation des infections respiratoires et l’émergence de nouvelles pathologies.
Au cours du mois de janvier dernier, le Centre de santé secondaire de Ndiormi à Kédougou a enregistré une hausse significative des infections respiratoires aiguës, notamment 103 cas de rhumes, 19 cas d’angine d’origine infectieuse, 10 cas de rhume non identifié, et cinq cas de crises d’asthme. Le médecin chef du centre de santé, Babacar Lèye, souligne que la poussière provenant des travaux d’infrastructures contribue à l’augmentation de ces pathologies.
Malgré les recommandations formulées par le médecin chef pour atténuer les effets de la poussière par un arrosage régulier des chantiers, cette pratique a été interrompue depuis une semaine. Les chantiers présentent des tas de sable non signalisés, ce qui expose la population à des risques accrus de problèmes de santé, en particulier chez les enfants.
Les infections respiratoires, notamment la pneumopathie, sont directement liées à l’inhalation de poussière. Les habitants de Kédougou demandent aux autorités de prendre des mesures urgentes, notamment en arrosant régulièrement les chantiers, en rétablissant la signalisation, et en assurant un éclairage adéquat pour la sécurité des piétons, motocyclistes et automobilistes.
Face à cette situation, les professionnels de la santé et les résidents interpellent les responsables du projet, ainsi que l’entreprise en charge des travaux, pour remédier à la situation. Ils soulignent l’urgence d’agir afin de prévenir les problèmes de santé et garantir la sécurité des habitants de Kédougou.